Le déficit entrepreneurial est tout simplement la conséquence de nos croyances collectives devenues personnelles, héritées de ceux qui ont fait figure de parents, d’éducateurs, ceux qui ont constitué notre tribu primaire et qui nous ont fait miroiter nos plus grandes blessures : le rejet, l’abandon, le besoin d’être aimé…
Pour ces raisons, on va accepter d’être domestiqués, on va adhérer aux valeurs de notre tribu, aux mêmes sports, à l’argent… tout cela au-dessus de l’amour.
« Je le fais par amour pour lui »
Combien de fois ai-je entendu cette phrase de la bouche d’un parent qui par amour forçait son enfant brillant à devenir avocat, médecin… alors que ce dernier était peut-être le prochain Pierre Péladeau, la prochaine Céline Dion…
On est convaincu que c’est par amour qu’on impose nos valeurs à nos enfants. Mais trop souvent, on oublie de les écouter. N’était-ce pas Serge Fiori et Harmonium qui disaient « On a mis quelqu’un au monde, on devrait peut-être l’écouter? »
Ce qui est ironique, c’est que notre société d’entrepreneurs est elle aussi au stade de l’enfance. Les principes applicables à une famille sont aussi applicables à l’échelle collective de la société québécoise.
J’ai grandi dans une famille où l’on a refusé de croire que nous n’avions pas de pouvoir, que tout était dans les mains ou de Dieu ou du gouvernement, qu’il fallait avoir un bon emploi, être salarié et avoir un bon fond de pension…
Je remercie la vie d’être née dans une famille où l’on croyait à la passion et la liberté, à la possibilité de réaliser ses rêves et au revenu plutôt qu’au salaire.
Trop souvent, malheureusement, j’accompagne des entrepreneurs qui ont été domestiqués avec des croyances limitantes desquelles je les aide à s’affranchir pour connaître le succès dont ils ont toujours rêvé.