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Passer un flambeau qui en vaut la chandelle

20 décembre 2017 |by Karelle | 0 Comments | blogue, Relève, Ressources humaines | , , , , ,

Dans l’histoire du monde industriel, ici comme aux États-Unis et en Europe, il y a beaucoup d’entreprises familiales. Dans la plupart des cas, le propriétaire a passé le flambeau à ses enfants. Aussi, plusieurs vont céder leur entreprise à quelqu’un qui y travaillait depuis de nombreuses années. Sinon, il va y avoir fusion, soit avec quelqu’un qui achète l’entreprise, ou deux entreprises  fusionnent et se retrouvent avec de nouveaux propriétaires.

Dans toutes les situations, les aspects qui causent toujours de plus grands problèmes, c’est la communication et les émotions.

De l’aide, mais pas pour ce que vous croyez

Généralement, pour l’aspect fiscal, des professionnels accompagnent les dirigeants. Tout le processus qui consiste en l’évaluation de l’entreprise avec un évaluateur agréé, mettre au propre la comptabilité et avoir une évaluation diligente de l’entreprise, se fait bien la plupart du temps. Mais à la fin, au moment de négocier, de lâcher prise et d’aller de l’avant, ce qui bloque c’est les communications. Beaucoup d’émotions se bousculent et malheureusement, c’est souvent à ce niveau que les gens ont le moins d’habiletés.


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Souvent, ce qui fait qu’une transaction échoue, qu’une vente n’aboutit pas ou qu’une fusion ne réussit pas, c’est que la communication a été déficiente. Les gens ont des émotions, de la pudeur et ont de la difficulté à s’exprimer. Finalement, on ne vient pas à bout de comprendre les attentes de la partie adverse, quelles sont les croyances limitatives qui empêchent d’avancer vers la finalité du « deal » et quels sont les besoins de chacun. C’est pour cette raison que nous enseignons aux dirigeants de se faire accompagner, soit par un médiateur agréé ou un coach d’affaire.

Céder son entreprise, aussi une affaire de cœur

Ainsi, la problématique n’est pas l’argent, elle est au niveau de la reconnaissance. Celui qui part, le cédant, a besoin de se faire dire que ce qu’il a réalisé pendant les 40 dernières années est extraordinaire. Il a besoin de se faire remercier d’avoir la chance de reprendre le témoin et de poursuivre la course après lui. Il a besoin qu’on le rassure, qu’on lui dise qu’on apprécie ce qu’il a bâti, qu’on va y faire attention, qu’on va le préserver pour assurer la pérennité des valeurs de l’entreprise qu’il a créé. Il ne s’agit même plus d’argent, le cédant a de la difficulté à exprimer ses besoins, et le relevant ne le comprend pas. Souvent leur contacts me disent  « Mais Diane, le « deal » était fini, tout étaient réglés, mais il n’aboutit pas! » Ce qui explique cette situation, c’est que deal n’était pas fini dans le cœur, il était en règle sur les papiers, mais pas dans l’esprit de l’acheteur et du vendeur.

Donnez le temps au temps.

Avez-vous vraiment bien choisi votre successeur?

Finalement, lorsqu’on fait une fusion, nous devons nous assurer d’avoir le bon portrait-robot du relevant. Souvent on se répète « je devais le céder à mon fils ou à mon employé, à qui je dis depuis 20 ans que ce sera lui la relève » mais dans le cœur, on n’a pas confiance en eux. Je dis souvent au relevant « si le cédant ne cède pas c’est qu’il manque quelque chose au niveau du cœur. » Pour passer le flambeau en toute quiétude, faites-vous accompagner dans les démarches de votre transaction.

 Prenez le temps d’y penser!

Diane Lépine

Fondatrice Vigie Coaching

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